Escapade entre Antiquité et modernisme
Olympisme et romanité
Pierre de Coubertin et Apollon : la belle aventure
Une soixantaine de kilomètres dans la pluie et le vent et voici l’arrivée à Mirville. Les chemins sont barrés, jonchés d’arbres déracinés, de fils électriques. Nous parvenons enfin à l’allée du château où nous attend son propriétaire, Jacques de Navacelle.
Nous n’avons pas choisi cette destination au hasard : nous sommes dans le domaine où le Baron Pierre de Coubertin a passé sa jeunesse. En 1906, il réaménage le château et y rédige sa philosophie de l’olympisme. Il y reçoit des écrivains, des artistes dont Claude Monet et des sportifs. Mirville s’enorgueillit d’avoir possédé le premier court de tennis sur gazon
La visite des terres et des intérieurs (rez-de-chaussée), guidée par Jacques de Navacelle, arrière-petit-neveu du Baron Pierre de Coubertin, est une page d’Histoire et aussi un préambule aux jeux Olympiques 2024. Un relai de la flamme fera d’ailleurs étape à Mirville le 5 juillet en milieu de journée.
Après un déjeuner dans un cadre atypique, mais chaleureux chez " Le douanier Rousseau " à Bolbec, nous prenons la direction de Lillebonne.
Nous voici à Juliobona dans les ruines du théâtre antique qui avait la particularité d’être à la fois arène pour les combats et théâtre pour les représentations.
La cité est choisie comme capitale du peuple des Calates en raison de sa situation stratégique : communications avec la Britannia outre-Manche, le centre et le sud de la Gaule. Juliobona a joué un rôle économique important dans les trois premiers siècles de notre ère qui furent prospères.
Bien sûr ce site a été fouillé, contribuant ainsi à alimenter le fonds d’un riche musée gallo-romain. On y célèbre les 200 ans de la découverte de l’Apollon de Lillebonne, le plus grand bronze doré provenant de la Gaule romaine (visible au Louvre). Le titre de l’exposition "Apollon qui es-tu ?" intrigue. Puissant, lumineux, dieu de la musique et du chant, voilà l’image que nous en avons. Et nous découvrons qu’il a pu être vengeur, redoutable, voire violent.
C’est une autre page d’Histoire qui clôture cette escapade.
Monique Boissel