Amoureux, amoureuses du patrimoine ancien et moderne, citoyennes, citoyens, mobilisez-vous à nos côtés pour que ce trésor du cœur historique de notre belle ville de Rouen, situé dans un quartier unique – nommé par ses habitants « le Village Saint-Nicaise » –, reçoive la considération qu’il mérite et ne soit pas condamné à l’oubli et au mépris.
La destruction programmée par la municipalité de Rouen du presbytère de l’église Saint-Nicaise, bâtiment du XIXe siècle ne présentant aucun risque avéré d’effondrement, est un préalable à la mutilation de l’église elle-même, chef-d’œuvre inscrit de Pierre Chirol : il a en effet été décidé, à l’issue d’une réunion technique à la mairie en janvier, qu’une grue serait implantée à l’emplacement du presbytère afin d’extraire par l’extérieur les cloches du clocher, dont l’intégrité serait menacée.
Une étude de faisabilité a été lancée en ce sens. Sans attendre les résultats de l’étude, la mairie a déposé le 31 mars dernier un permis de démolition, lequel a été délivré le 15 juin. Le presbytère peut être rasé à tout instant et avec lui, sept siècles d’histoire.
Une telle opération, outre un bâtiment restaurable de belle facture, détruirait en effet les vestiges du dernier cimetière médiéval non fouillé de la ville.
Et que deviendraient les restes de la nef du XIIIe siècle et les nombreuses autres pierres cachées dans les hautes herbes.
Quant à l’éventration du clocher, elle porterait atteinte à l’église Saint-Nicaise et à son riche patrimoine (orgues et cloches), dont l’État, à travers la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), a demandé le classement. La dislocation de l’ensemble unique formé par l’église et ses annexes interdirait, enfin, toute reconversion ambitieuse dans l’intérêt de la collectivité.
L’église Saint-Nicaise, jusqu’à sa fermeture au début des années 2000, était un espace de vie polyvalent ouvert sur la ville. Depuis un an, l’association la Boise de Saint-Nicaise essaie d’en ranimer la flamme en le faisant (re)connaître (pancarte de signalisation, site Internet, réseaux sociaux, réunions publiques), en embellissant les abords (jardinières) et en se battant pour que, restauré, il soit le noyau du renouveau d’un quartier où le lien social se meurt.
La mairie est certes propriétaire des lieux, mais elle ne l’est qu’en notre nom et ne peut en jouir à sa guise, ni privilégier des promoteurs au détriment de la préservation du patrimoine.
La Boise de Saint-Nicaise n’est pas hostile à une dépose des cloches, à condition que ce soit pour les restaurer et les reposer ensuite. Nous sommes de l’avis des experts campanistes : tout le chantier doit s’organiser à partir du parvis et se faire de l’intérieur, comme lors de l’installation des cloches en 1938.
Nous demandons à la mairie propriétaire, avec le soutien de l’OPR (Observatoire du patrimoine religieux), de la SFC (Société française de campanologie), des associations Patrimoine(s) et Fil Vert, que l’argent prévu pour l’éventration du clocher soit alloué à une expertise complète et sérieuse de l’église et de ses annexes, à la réhabilitation du presbytère et du clocher, et à la dépose par l’intérieur des cloches pour restauration.
Nous avons besoin de votre soutien. Signez la pétition, relayez-la, rejoignez-nous !
lien pour signer la pétition :
https://www.change.org/p/monsieur-directeur-de-cabinet-du-maire-de-rouen-sauvons-le-presbyt%C3%A8re-son-jardin-et-l-%C3%A9glise-saint-nicaise-de-rouen